Accidents : le danger permanent des patrouilleurs des autoroutes

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Les « hommes en jaune » sont régulièrement percutés pendant qu’ils travaillent. A l’approche des vacances, un rappel de vigilance s’impose.

 

Ils sont les anges gardiens de la route et pourtant, on ne fait pas attention à eux. Les autoroutes tirent le signal d’alarme. Selon l’Observatoire des comportements de la Sanef (Société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France), dévoilé jeudi matin, 75% des automobilistes ne ralentissent pas à l’approche des zones de travaux : 44% sont même à plus de 120 km/h et 14% à plus de 130 km/h.

124 camions jaunes percutés en 2016. En pratique, ces chiffres se traduisent par beaucoup de tôle froissée, notamment celle des fourgons jaunes des secours autoroutiers. L’an dernier, 124 d’entre eux ont été percutés sur tout le réseau français par des automobilistes distraits ou endormis. Pire, ce chiffre augmente sans cesse, mettant en péril la vie des salariés des autoroutes, les fameux « hommes en jaune ».

« J’ai été projeté ». Des hommes comme Laurent, patrouilleur pour Vinci Autoroutes. Un mardi de mai, en 2009, sur l’A8 dans le Var, il charge des panneaux sur une remorque avec son collègue. Il fait beau, grand soleil, mais Laurent ne voit pas le camion qui leur fonce dessus. « J’étais sur la bande d’arrêt d’urgence. Je rangeais un panneau, c’est mon collègue qui regardait la circulation. Il a crié, je n’ai pas entendu, c’est arrivé très vite. » Un camion percute la remorque et le fourgon. « J’ai été projeté de l’autre côté de la glissière dans le talus. La première chose que je vois, c’est du sang coulant sur ma jambe. J’avais un petit trou, visuellement rien de grave. C’est le bruit de l’impact qui m’a traumatisé. »

Accidents en hausse. Il faut trois mois à Laurent pour s’en remettre. Son collègue est gravement blessé au genou. Le fourgon, lui, est ouvert en deux, comme une boite de conserve. Le chauffeur du poids lourd s’est endormi au volant. Huit ans après, Laurent est hyper vigilant quand il travaille. Il y a trois jours encore, son fourgon a une nouvelle fois été frôlé par un camion. Le danger est permanent : depuis le 1er janvier, 43 véhicules de sécurité de Vinci autoroutes ont été percutés, soit une augmentation de 70% de ces accidents en seulement six mois.

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